Ramer.

Il faut toujours ramer bien dans le fond avant de remonter .

Je ne m'approche pas trop du fond du fond de peur de m'y dissoudre.Plus qu'une peur... une terreur, si je la regarde en face.

Les jours d’après sont toujours gris .

Et après ça remonte.

Heureusement.

Je rame encore présentement. C'est laborieux. Je rêve de légèreté retrouvée, d'envies durables et d'énergie pour les réaliser.

Consciente de la chance que j'ai , tout n'est pas noir,il y a du beau et du bon aussi dans ma vie...je ne me plains pas.

Mais je suis molle, je fais peu,peu d'envie et grosse fatigue... et ça dure.

Cette semaine,j'ai raté le cours d'aquarelle mais je suis allée au cours de rock, je ne suis pas nulle à tous les étages!Je suis aussi allée chez une collègue pour un petit café et j'ai défilé à Paris. Je ne fais pas rien mais presque un truc chaque jour, presque...et entre ces petites choses réussies , je stagne sur canapé...à me morfondre et m'en vouloir  de si peu faire.

Ça ressemble à un coup de déprime?

Ma fille vit les choses tout pareil en ce moment...et ça m’inquiète pour elle...

Résolution trouzemille: Lui en parler pour de vrai.

Je mets une semaine à péniblement écrire ce billet.Phrase après phrase.

Je rêve même cette nuit de ma fille. Ou plutôt de la quête de ma fille.Pas d'Elle vivante.Plusieurs petits rêves.Je devrais les noter au réveil , je les ai déjà perdu au soir.

Tout se dilue et se pastellise, rien ne reste, tout s'estompe .

Bref ...