Mon deuil, mon bénévolat.

La nuit ne fut pas douce.
La farandole de pensées fut chaotique.Ça se bouscule dans ma cervelle en surchauffe...je tente de digérer les émotions soulevées hier par la journée de formation: Mon deuil, mon bénévolat... Je me suis entendu dire des trucs déjà pensé mais autrement formulés. Elle est psychiatre psychanalyste , l'intervenante ...et ça change tout.

J'avais prévu de ne pas trop m'exposer...raté!

Les paroles de certaines m'ont donné à penser autrement ma situation de maman endeuillée.

Pourquoi s'engager dans un bénévolat de ce type? Ben moi, je sais, parcequ'il faut que je fasse quelque chose de cette douleur et que je m’occupe de ma souffrance de toutes les façons possibles et aider d’autres parents plus récemment frappés , est une des manières parmi plein d'autres..

Oui, je sais, c'est pas très altruiste...

Mais ça les aide en vrai, les parents accueillis...Et je pourrais créer une association locale un jour peut être...en accueillir d'autres...

On a bien vu que nous avions toutes besoin de parler de notre enfant et de ce qui lui est arrivé et de comment on se débrouille pour y survivre, à cette mort injuste...Les chemins sont très différents...j'apprends à ne pas porter de jugement, pas toujours facile, j'ai encore quelques préjugés...

J'ai bien vu que si on me donne la parole dans un cadre sécurisé, j'ai des tonnes et des tonnes de choses à dire que je réprime dans ma vie de tous les jours, faute d'interlocuteur pour accueillir mes réflexions... J'ai coupé la parole 2 fois, c'est pas bien... en fait le besoin de rebondir sur ce qui venait d’être dit par une autre maman, une pareille...était puissant...

J'ai prononcé 2 fois le prénom de ma fille...Emmanuelle.Ça se fait rare, l'occasion...