Pensées du jour de la maman de Cheyenne .
"A ceux qui me disent que je suis courageuse, je leur réponds que non.
Le courage, c'est une épreuve que l'on choisit de surmonter.
Arrêter de fumer ou se mettre au régime est courageux.
Moi, je n'ai rien choisi du tout."
"La vie reprend ... Mais l'altération est éternelle ...
On ne s'en remet jamais.
On fait semblant de vivre, on croit même que l'on y parvient, mais quelque chose est brisé"
"Le même sentiment d’inappartenance, de jeu inutile, où que j’aille : je feins de m’intéresser à ce qui ne m’importe guère, je me trémousse par automatisme ou par charité, sans jamais être dans le coup, sans jamais être quelque part.
Ce qui m’attire est ailleurs, et cet ailleurs je ne sais ce qu’il est"
"J’ai tiré mes conclusions personnelles.
Notamment celle-ci : qu’on rejoigne le néant, un monde pire ou meilleur, des terres blanches ou noires, on disparaît pour toujours du regard des vivants. La mort est un effacement.
Une désintégration de l’être.
On peut spéculer sur l’âme et les arrière-mondes, n’empêche que, comme dit le poète, ce sont ceux qui restent qui se retrouvent en enfer…"
"L'existence s'est ordonnée, en dehors des absents.
Oui, on apprend à se débrouiller avec les disparus.
Et si on n'y arrive pas, on fait comme si.
Et puis, des vivants succèdent aux morts et on se persuade que la vie continue, qu'elle l'emporte malgré tout."
Une maman que j'avais vue à Toute une histoire où elle irradiait de la souffrance absolue du manque de sa fille et qui est "amie" sur FB avec une maman rencontrée via un forum de deuil mais aussi dans la vraie vie.Le monde est petit sur la planète endeuillés, les liens puissants...Elle essaie d'écrire chaque jour...sur son mur dédié. Certaines phrases m'ont percutées par leur justesse.J’aurai pu les penser...je vous les partage, avec son accord.Les mots de deuil doivent circuler...je le crois fort.
Pensées du jour pour Cheyenne, Benjamin et Emmanuelle.Et leurs mamans.Nous.
D'autres parents se retrouveront peut être dans ses mots,penseront à leur enfant, mort , morte...
Et la somme infernale de toute la douleur des parents endeuillés me fond dessus; là...