Les six qui scandent le temps.

Publié le par Emmanne

Les six qui scandent le temps.

Le six, le chagrin se faufile dans la faille temporelle creusée dans le passage du temps rythmé par ces dates qui ne veulent rien dire en soi...mais qui prennent étonnamment une grande place symbolique...presque malgré moi...

6 janvier... 70 mois...rappel in sensé... du temps passé depuis...je pleure au lever, je pleure au petit dej' , je pleure en voiture... et entre les moment humides, je vis ce que j'ai à vivre,dès que j'ai trouvé la force de la démarrer cette journée.Après ,ça va...

La veille, hier donc, la journée s'est bien passé, je me disais que le six commençait à ne plus être difficile, que c'était juste une manière de marquer le passage des mois... ou le compte à rebours vers le sixième anniversaire anniversaire de sa mort! Que ces mots ne vont pas du tout ensemble!

Ça allait... pas mal...jusqu'à la fin de la soirée où, au lieu de ... regarder une émission, trainer sur le net,ou me coucher... j'ai ouvert un livre, un roman, que j'ai lu d'une traite, les yeux poisseux de fatigue mais lu jusqu'au petit matin. Le livre à peine posé,le chagrin et le manque me submergent...ÇA émerge en moi en dehors de ma volonté...je crois toujours que je contrôle ma peien... que nenni! Pas facile de m’endormir ensuite avec mes pensées de l’absence d’Emmanuelle en boucle...cette émotion brute, sans mots...Et je m'en veux.. de n'avoir pas résisté à la fuite dans la lecture,de me priver de sommeil ainsi,d'accroitre ma fatigue, de ruser avec la peine, de repousser ma fille de mes pensées...Quand donc penser vraiment à Elle?

Le temps se découpe en vagues d'un mois.. vécus un à un.. d'une date à l'autre...en paquets de temps qui ne signifient rien.Le fleuve du temps s'écoule. La marée incessante du deuil flue et reflue.Les larmes sèchent et coulent.Les émotions se terrent et s'exposent, cycliquement. Les cycles de succèdent, se superposent, s'annulent...cycle de la vie, cycle de la mort, cycle du chagrin, cycle ou spirale?

La fuite monotone et sans hâte du temps...qui n'a aucun égard pour la douleur des mères, des pères, des frères ou des sœurs...La vie qui comble le vide, qui pétille et qui croit et se multiplie , quoi qu'il arrive...indifférente aux morts sur le chemin...

Publié dans Blog de Deuil

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