Mots jetés.
Le carnet a glissé sous le siège... je le retrouve.Je notais au crayon des pensées émergeant du néant durant mes trajets en voiture, propices aux pensées décousues...
*Je suis dans le manque. Pas dans le souvenir.Rien d'apaisé...
*La temporalité est hachée menu...
*Chacun évolue dans son couloir de deuil. Côte à côte...sans jamais se rejoindre vraiment... Seul...
*Pour s’approcher sans s'y consumer, de la fournaise du deuil, il faut du courage. Que je n'ai pas. J'évite...Je suis une éviteuse dans l'évitement.
*Si j'étais une meilleure mère, j'inviterais ma fille puis mon fils, seul, seule , à diner, pour parler vraiment...J'y songe et je ne le fais pas.
*Il y a de la complaisance, chez moi, dans la souffrance?Je me complais dans le malheur?(Réponds OUI pour moi et je te colle un pain! Dit elle à son double maléfique.)
*Je suis confite et déconfite .Dans le chagrin.
*M'atteler au livre de mémoire d’Emmanuelle.10 ans se profilent. J'y crois pas.
*Je compose avec la vie comme on compose avec la mort?La mort qui est décomposition de tout...Je fus décomposée...émiettée...Je suis en pleine recomposition.